Clairvaux d’Aveyron, une commune singulière et plurielle

UN PATRIMOINE BATI PRESQUE un millénaire à découvrir

Le patrimoine, visible et invisible, témoigne de la richesse historique des lieux.

 

Trois églises paroissiales qui ont structuré les communautés rurales :

  • L’église romane Sainte Blaise de Clairvaux a été construite au XI siècle pour servir d’église au monastère. Son plan basilical est inspiré de l’abbatiale de Conques. Suite à l’effondrement de son clocher en 1698, elle est reconstruite en grande partie par les paroissiens qui réutilisent et conservent tous les éléments intacts de l’ancien édifice mais en profitent pour raccourcir la nef.
    Plusieurs éléments emblématiques de son histoire sont à découvrir :
    la nef (inscrite aux monuments historiques en 1997).
    – l’abside avec ses deux absidioles, les chapiteaux romans à entrelacs et personnages d’origine.
    la cuve baptismale et des fragments de la vierge à l’enfant du XVIème siècle.
    deux retables : le Rosaire et la mise au tombeau.
    le chemin de croix d’André Verret.
  • L’église « notre dame de la nativité » à Bruéjouls datant de la fin du XV – début du XVIème, remanié au XIXème siècle. Cependant des écrits mentionnent une église pré-romane ou romane au même emplacement.
    On peut y découvrir :
    le blason de son bienfaiteur sur la clé de voute de la travée.
    la croix processionnelle d’orfèvrerie du XVème siècle.
  • L’église romane de Saint Julien de Panat (inscrite aux monuments historiques en 1965) adossé au château laisse encore entrevoir son clocher et sa porte côté nord.

L’héritage religieux du XIXème siècle

  • L’Eglise actuelle de Panat, située sur la route Nuces – Clairvaux d’Aveyron date de 1880 et est de style néo-roman comme en témoigne sa gracieuse façade et son élégant clocher. Elle a été réalisée par l’architecte Henri Pons (églises du sacré cœur à Rodez et Millau) ; non ouverte au public.

  • Le couvent Saint Joseph, fondé en 1824 par Marie Bruguière. Sa congrégation se voue à l’enseignement et sa renommée s’étend jusque dans le Limousin et à Toulouse.
    Aujourd’hui reconvertie en maison de retraite, le Val fleuri, il abrite toujours :
    la chapelle construite en 1880 par l’architecte Andrieu.
    l’autel contemporain orné de bas-relief créé par Hervé Vergnes.

  • La chapelle Notre Dame du Buenne de 1880 construite à l’initiative d’un jeune curé de Bruéjouls, l’abbé de Vigouroux d’Arvieu. Les fidèles des paroisses environnantes se rendent encore en pèlerinage les lundis de Pentecôte et le 15 août. Plusieurs éléments emblématiques sont rattachés à ce lieu inspiré qui domine tout le pays alentour :
    la grande croix votive en pierre, croix de la Vidalie, d’après la révolution.
    la grande statue de la Vierge du sculpteur H. Bourriché.
    le buste de l’abbé de Monteil.

Clairvaux d’Aveyron c’est aussi un patrimoine plus contemporain

Situés aux 4 coins de de son territoire, la commune donne aussi à découvrir :
son ancienne école reconvertie depuis 2012 en mairie, bibliothèque et lieu d’accueil pour les associations.
son monument aux morts, orné de deux beaux bas-reliefs de Louis Bellouvet (1821).
la stèle de la résistance de Panat, élevée à la mémoire des trois F.F.I de Viviez (G. Andreassian, P. Boissière, M. Cruzelles), tués le 10 août 1944.
le tassou (taste vin) géant de Bruéjouls, œuvre contemporaine, liée à la culture du vin.

Et un patrimoine invisible…

Il existait au moyen âge quatre chapelles rurales qui ont marqué l’histoire de Clairvaux et de ses communautés. Elles ont toutes été détruites et ne subsistent aujourd’hui que leur empreinte immatérielle dans les lieux :

  • Saint Didier face au village de Clairvaux. C’est là que les fondateurs de Clairvaux ont prêtés leur serment solennel en 1060. Ses pierres ont servi à construire le pigeonnier cylindrique au même endroit.
  • La Malautie, chapelle de la léproserie, construite par un co-seigneur de Panat non loin de Las Parras.
  • Saint Barthélémy du Buenne, bodomie (prieuré sans fonction paroissiale) en 1212 proche de Bouviala. Ce fut sans doute un lieu pour les lépreux puis les pauvres ou les ermites. Il servit d’école au XVème siècle