Histoire

un peu D’Histoire

A l’origine…

Au néolithique tout d’abord où l’on retrouve des vestiges datant de cette époque (grotte près de Panat et dolmens près de l’Issalinie) ; puis à l’époque romaine avec des vestiges, probablement d’une ancienne villa, au sud de la D 994, alors voie romaine reliant Cahors à Rodez.
La présence d’établissement gaulois est suggérée par les noms de certains lieux dits au sud de la commune actuelle vers Bruéjouls, Blanzac et Garillac.

Clairvaux, une des plus anciennes sauvetés du Rouergue

C’est au moyen âge, en 1062 que se développe le village de Clairvaux autour d’un monastère fondé par le prince anglais Alboin à la confluence des ruisseaux de St Barthélémy , des Issaliens et des Barthes qui se jettent ensuite dans l’Ady. D’un retour de pèlerinage en terre sainte, il reconstruit le monastère autrefois dédié à Saint Pierre et détruit par les arabes au VIIIème siècle. Dénommé alors « Claravals », il est affilié à l’abbaye de Brantôme (Dordogne) puis à celle de Conques. Grâce aux terrains cédés par les seigneurs de Panat et de Cassagnes Comtaux qui abandonnent leurs droits seigneuriaux, une ville nouvelle se développe avec le statut particulier de sauveté. Sa prospérité et le développement de son bourg se fait autour du monastère et de l’église avec la création d’un marché. En 1356, au moment de la guerre de cent ans, suite à une brève occupation du village par les anglais, la ville se transforme avec l’édification de remparts et adopte alors un plan rectangulaire.

4 chapelles rurales construites également au moyen âge marquent également l’histoire Clairvaux ; leur situation préfigurent également les limites de la communes. Au cours des siècles Clairvaux maintiendra son rang de petite ville prospère comme en témoigne la richesse de son patrimoine.

Panat, un site rattaché à l’influence de plusieurs seigneuries au cours des siècles

Au XIème siècle, Panat avec son château fortifié est le chef-lieu d’un petit pays le Panadès qui s’étend sur plusieurs villages du vallon (Capdenaguet, Marcillac, Salle la source, Saint Christophe, Valady, Cassagnes comtaux). En 1238, cette puissante baronnie médiévale, doit abandonner ses terres au comte Hugues IV de Rodez et reçoit en échange des terres sur le Lévézou et le sud du Rouergue, dont la bastide de Villefranche de Panat. Au XIIIème siècle, Panat est rattachée en indivision à plusieurs seigneurs qui appartiennent aux maisons les plus notables de la province. La réunion de ces guerriers fait de Panat une véritable place d’arme.
Au XVIIème siècle, les fortifications servent à édifier les maisons du hameau ; Panat devient aussi un lieu de villégiatures pour les consuls de Rodez qui possèdent de nombreuses métairies dans le vallon. Le château revient aux familles de Buscaylet puis d’Adhémar et le reste jusqu’au XXème siècle.

Bruéjouls, un village au cœur des vignes

C’est un village très ancien datant de l’époque gauloise : l’étymologie de Bruéjouls signifie « clairière habitée ». Son église gothique, remaniée au XIXe siècle, renferme une très belle croix processionnelle en argent du XVIe siècle et placée dans un reliquaire au chœur de l’édifice. La rosace de la façade date de 1879.
Sur la place de l’église trône majestueusement le plus grand « tassou » (taste-vin), du monde dont le Foyer Rural a été à l’initiative pour marquer l’an 2000. Le « tassou » rend hommage à tous les vignerons du Vallon.
Le village recèle de belles maisons en grès rouge, typiques du vallon de Marcillac, ses ruelles, comme la rue de la Pantarelle où il fait bon flâner !

La vie des communautés rurales rythmée par la culture de la vigne

La vie des habitants qui ont fait la prospérité des lieux est rythmée par la culture de la vigne dont l’origine sur le vallon remonterait au début de l’évangélisation dans la région.
Au moyen âge de nombreuses vignes sont aux mains de propriétaires libres. Sous l’impulsion, du monastère, des seigneuries puis plus tard des notables ruthénois, la vigne s’étend rapidement sur les coteaux.
Au XIX, le développement du Bassin minier et sidérurgique de Decazeville assure de nouveaux débouchés au vin et crée un appel de main d’œuvre attiré par des revenus plus stables.

Le nouveau régime, unificateur de la commune

A la création du département de l’Aveyron en 1790, Clairvaux devient chef-lieu de canton ; mais elle ne le reste que jusqu’au début du XIXe siècle. Les limites administratives de la commune se dessinent progressivement au XIX siècle après avoir absorbé les villages de Panat, de Bruéjouls, mais aussi de Balsac et Ruffepeyre qui ont suivi une autre destinée par la suite. Le nom de Clairvaux devient Clairvaux d’Aveyron en 1958.

Aujourd’hui, la commune compte trois entités historiques, Bruéjouls, Clairvaux, Panat, et une multitude hameaux sièges de l’activité agricole et viticole et d’un habitat de qualité.